Je ne me souvenais plus de l’histoire d’Un après-midi un peu
couvert de Philippe Squarzoni, alors je l’ai relue. La fin est vraiment bien,
elle fait oublier le début qui l’est moins. Ça raconte l’histoire d’un
jeune mec, parisien, qui va retrouver sur une île sa copine
ornithologue. Donc il est venu lui rendre visite, mais pas de chance, elle
a des réunions avec d’autres gars autorisés pour les oiseaux, et pas trop de
temps pour lui. Pas grave, notre gars part vadrouiller à droite à
gauche, à la rencontre des Indiens du coin. C’est la partie qui m’a le moins
plu : les touristes y sont décrits comme des envahisseurs,
les autochtones comme des taiseux vivant en vase clos, qui, suite à un fait
divers particulièrement glauque, se regardent tous en chiens de faïence et ça
rigole pas beaucoup dans les chaumières. Tous ces récits de malheurs et ces
silences font écho chez notre gars, et on comprend petit à petit
qu'il fait face, lui aussi, à une grosse contrariété. Mais tout
seul il n'arrive pas trop, ou ne veut pas trop savoir le pourquoi du comment.
Alors c’est là que la bonne partie commence et que la fée clochette arrive. Je
n'en dirai pas plus. Juste que ça parle de l'importance des belles rencontres
et de ce qu’on peut commencer quand on laisse ce qui finit derrière soi. En
résumé, si les clichés sur les îliens ne vous hérissent pas trop le
poil, vous pourriez aimer cette variation sur le thème de Peter
Pan.
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